Le 15 septembre 2008, la banque américaine Lehman Brothers fait faillite. La crise des subprimes, qui couvait depuis plus d’un an, éclate au grand jour. Le krach financier se propage à l’ensemble de l’économie, plongeant le monde dans une crise globale, encore plus grave que celle de 1929. Largement responsables des dérives du capitalisme, banquiers et financiers ont alors quémandé sans vergogne l’aide des contribuables et des États pour se sauver. Ils se sont refait une santé grâce aux trillions de dollars généreusement distribués par la Fed et les banques centrales. Moins d’une année après le krach, Wall Street et les financiers cherchent par tous les moyens à relancer la machine à spéculer, afin que tout recommence comme avant et qu’ils puissent renouer avec leurs primes et bonus pharamineux. On a nationalisé leurs pertes… pour qu’ils puissent reprivatiser leurs profits. Ils sont pour une bonne part à l’origine de l’explosion des déficits publics. Une nouvelle, une dernière bulle, dont ils espèrent bien, une fois de plus, tirer profit. Et laisser au reste de l’économie et aux contribuables le soin de payer les factures.
Jean-Michel Quatrepoint, qui annonçait dès l’été 2008 la crise globale, raconte comment le lobby financier – c’est-à-dire Wall Street, les grandes banques et la réserve fédérale – ont lié les mains d’Obama, afin d’éviter toute réforme en profondeur du système. Il décrypte le jeu dangereux de ce lobby des lobbies, qui ne pense qu’à ses intérêts et nous a fabriqué une fausse reprise. Jean-Michel Quatrepoint esquisse ce que pourrait être un nouvel ordre économique mondial. Financiers et banquiers doivent être au service de l’économie et non l’inverse. Enfin, le monde ne fera pas l’économie d’une réforme monétaire. Sans elle, il continuera d’aller de bulle en bulle, de crise en crise jusqu’à l’implosion. On ne réformera pas le capitalisme en quelques années. Raison de plus pour s’atteler à cette tâche le plus vite possible.