Paru depuis le
le 17 septembre 2008
Jean-Michel Quatrepoint
La Crise globale
On achève bien les classes moyennes, et on n’en finit pas d’enrichir les élites
Ce livre a obtenu le prix de l’Excellence économique décerné par le Cercle MBC. La remise de ce prix aura lieu le jeudi 16 avril 2009, par Bertrand Collomb, président d’honneur du Groupe Lafarge, membre de l’Institut.
Essai. 312 pages.
La crise des subprimes ? C’est la faute des banques. La bulle Internet ? C’est la faute de la spéculation, naturelle des marchés boursiers. Les fermetures d’usines et les délocalisations? C’est la loi de l’économie. Le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre ? Ils n’ont bien sûr rien à voir avec le développement exponentiel des transports et le mouvement brownien des marchandises aux quatre coins de la planète. Les hausses vertigineuses des matières premières ? C’est la faute des Chinois, des Indiens et des Brésiliens. Bref, d’une demande qui explose. À chaque phénomène, on trouve une explication technique, et surtout partielle, généralement a posteriori.
Mais jamais, au grand jamais, on ne cherche à relier les problèmes les uns aux autres. Dans une société dominée par la globalisation, il ne faut surtout pas… globaliser les problèmes. Car ce serait reconnaître que la crise que le monde traverse, comme la paupérisation en marche de nos classes moyennes, ne tombe pas du ciel et qu’il s’agit bien d’une crise globale. C’est la conséquence des dérives d’un processus entamé, voilà près de trente ans, lorsque le capitalisme anglo-saxon a décidé de revenir aux sources du libéralisme et de s’imposer aux quatre coins du monde.
Dans les années quatre-vingt-dix, l’alliance sino-américaine, Internet et la financiarisation de l’économie ont fait croire au triomphe définitif de la mondialisation. Trop rapide, trop forte, trop brutale, elle a débouché, après le 11 septembre 2001, sur une sorte de spirale infernale, une fuite en avant des pays occidentaux dans une économie de la dette. Les Anglo-saxons ont joué les apprentis sorciers.
Jean-Michel Quatrepoint écrit le roman de cette globalisation qui se voulait heureuse et qui tourne au fiasco pour les Occidentaux.
JEAN-MICHEL QUATREPOINT est journaliste. Après onze ans passés au Monde, il a dirigé les rédactions de l’Agefi, de La Tribune et du Nouvel Economiste. Il a été le patron de la Lettre A pendant quinze ans.
Contact presse : Marie Lafitte 01 45 49 79 74